L’idée de taxer les robots progresse chez nos amis Suisses.
En effet, un projet de loi émanant du parti socialiste, consistant à taxer les supermarchés qui emploient des caisses « libre-service » dans le canton de Genève, a été débattu au Parlement.
L’idée est de faire payer une taxe de 10 000 francs suisses par mois.
Les sommes perçues au titre de cette taxe servira à alimenter une fondation qui reversera :
- 30 % à la formation professionnelle du personnel de vente au détail
- Et 70 % de l’impôt aux commerces sans caisse automatique.
Cette proposition est prise très aux sérieux par les milieux professionnels Suisses et pourrait susciter l’intérêt d’autres cantons se trouvant dans une situation financière délicate.
Les grandes chaînes de distribution estiment que ce projet est catastrophique. Pour elles, il s’avère arbitraire et injustifié que les caisses libre-service soient prises comme bouc émissaire, alors que les mesures d’automatisation instaurées dans d’autres secteurs sont considérées innovantes et positives.
A cet égard, qui a songé à taxer les distributeurs de billets de banques ou de train ?
Objectivement personne !
Pourtant, cette idée de taxer les robots ne doit pas être dédaignée.
Car l’avenir du travail dans nos économies développées – avec tout ce qu’il apporte en termes d’insertion sociale et de reconnaissance – est tout sauf garanti.
Si l’économie va continuer à créer des emplois, tout le monde ne pourra accéder à des postes qualifiés.
La menace est sérieuse quand on sait – comme l’indique une étude récente de l’OCDE – que 9 % au minimum des emplois seraient menacés d’automatisation.
Certains pensent qu’il faudra former des salariés pour fabriquer les robots, utiliser, les entretenir et les réparer.
Mais que se passera-t-il quand le jour viendra – pas si lointain – où les robots se construiront et se répareront eux-mêmes ?
Le problème est de savoir ce que notre société va faire des personnes qui décrochent ?
Un univers vertigineux de réflexion et d’action s’ouvre sous nos pas…..