C’est ce que pensent plus de 2/3 des Français.
Et pourtant ce raisonnement s’avère des plus simplistes.
Un sondage Ipsos pour la FHP sur l’avenir du système de santé, montre que 71 % des Français interrogés sur leur perception du secteur privé de l’hôpital public jugent que son existence même « freine l’accès aux soins de certains patients au sein de l’hôpital public » (40 % de « oui tout à fait » et 31 % de « oui, plutôt »).
Lorsqu’on interroge les Français sur le fait de savoir s’ils jugent « normal que les médecins qui exercent à la fois en secteur public et en secteur privé à l’hôpital public proposent à leurs patients d’être reçus plus rapidement s’ils passent par leur secteur privé », les sondés répondent par la négative à 78 %. La raison en est que cela crée une inégalité inacceptable entre les patients qui ont les moyens de passer par le secteur privé et ceux qui ne le peuvent pas.
Pourtant c’est oublier bien rapidement l’histoire de l’hospitalisation publique.
En effet, l’histoire enseigne que les tentatives de fermeture du secteur privé à l’hôpital se sont traduite par une baisse de compétence des équipes soignantes, les meilleurs praticiens optant pour un exercice en clinique.
Cela peut paraitre assez injuste. Il n’en reste pas moins que c’est l’ensemble de la population allant à l’hôpital qui au final en fait les frais….
Dans le même temps, 84 % des sondés jugent important d’avoir le libre choix de son médecin et 81 % de pouvoir choisir entre un établissement de santé public ou privé.
Décidément, ce n’est pas simple de dégager un consensus sur cette question sensible !