Le COR vient de publier un rapport très instructif.
Après avoir testé plusieurs hypothèses, il démontre que le report de l’âge de retraite rapporterait 0,7 % de PIB.
Toutefois le risque de chômage serait accru à court terme.
Le Conseil d’orientation des retraites (COR) s’est penché sur les effets macroéconomiques à attendre du report de l’âge de départ en retraite. Pour l’occasion, la direction du Trésor a réalisé des simulations qui mettent en relief l’efficacité de cette mesure pour accroître la richesse du pays.
Les effets du relèvement de l’âge sont détaillés :
- Au rythme de 3 à 6 mois de plus par an, la population active croîtrait de 0,8 % à 2,4 % entre 2025 et 2035, phase où la mesure atteint son effet maximum.
- Puis la courbe se tasserait, le vieillissement de la population poursuivant son cours.
- Après la montée en charge de la réforme, l’effet sur la population active se stabiliserait ainsi à +0,7 % dans le scénario 63 ans, à +1,3 % à 64 ans, +2 % à 65 ans.
Le Trésor fait l’hypothèse d’un passage à 64 ans, une fois atteint le nouvel âge légal de 62 ans courant 2017. Ce relèvement se faisant au rythme de 3 mois supplémentaires par an. La conclusion est sans appel : au bout de 20 ans, le PIB augmenterait de 1,4 point, pas loin de 30 milliards d’euros.
En revanche, si l’on se servait uniquement du levier des hausses de cotisations sociales pour améliorer le solde du système de retraites, le PIB diminuerait au contraire de 0,4 point à vingt ans. En effet, cette charge supplémentaire pesant sur les entreprises et les ménages aurait des « effets récessifs » sur l’activité. Le taux de chômage augmenterait dans le même temps d’un tiers de point à horizon de 20 ans.
Enfin, en les gelant ou en diminuant le rendement des cotisations, l’effet sur le PIB serait nul à horizon de 20 ans, et il reculerait de 0,3 point au bout de dix ans.
Le travail c’est la santé. C’est bon aussi pour l’économie.
Pour aller plus loin : lire le rapport du COR