L’apport du COR dans la préparation des réformes de la retraite est un atout incontestable.
La dernière réforme votée fin 2013 franchit une étape supplémentaire. Elle fait du COR un rouage essentiel de la nouvelle procédure de pilotage du système des retraites. Le COR devra ainsi publier chaque année avant le 15 juin un document sur le système de retraite fondé sur des indicateurs de suivi. Sur cette base, le comité de suivi s’appuiera pour formuler un avis vérifiant le respect de ses objectifs par le système de retraite.
Cette nouvelle mission fixée, le Conseil a défini son programme de travail 2014.
La loi prévoit aussi la remise de plusieurs rapports au Parlement sur les droits familiaux, les pensions de réversion, l’âge de départ au taux plein, etc… Pour cela, le COR va éclairer le gouvernement sur ces sujets. Ainsi, la séance de mai 2014 sera consacrée à la retraite des femmes pour permettre ensuite au gouvernement pour remettre aux parlementaires un rapport sur « l’évolution des droits familiaux afin de mieux compenser les effets de l’arrivée d’enfants au foyer sur la carrière et les pensions des femmes ».
Le propos ici n’est pas de critiquer les travaux du COR.
Ce dernier fait un excellent travail de recherche et d’éclairage des décideurs publics et plus largement de toute la population.
Mais les travaux du COR restent encore trop sous l’influence des choix gouvernementaux. Pour preuve, les hypothèses de calcul pas toujours réalistes qui prévalent aux simulations diffusées ensuite dans le grand public.
Le Conseil d’Orientation des Retraites aura atteint l’âge adulte quand il se saisira de sa propre initiative d’hypothèses de calcul réalistes.
Pourquoi ne pas le faire dès maintenant en simulant un « Stress Test » avec les hypothèses actuelles de taux de chômage et de croissance ? Voir le crash test sur les retraites proposé par l’IPS en 2013.