Le nombre d’accidents du travail est en baisse sur ces dernières années. Il n’en demeure pas moins important et touche en priorité les ouvriers.
Une étude récente de la DARES montre les dernières évolutions en termes d’accidents du travail.
Quelques chiffres :
- En 2012, les salariés du régime général et du régime agricole ont été victimes de 676 700 accidents du travail entraînant un arrêt de 90 100 accidents de trajet.
- Sur la même période, 45 100 accidents du travail et 8 500 accidents de trajet ont donné lieu à la reconnaissance d’une incapacité permanente. Ces chiffres sont tout de même en baisse par rapport à 2011.
Ces dernières données mettent en évidence une baisse de la fréquence des accidents du travail, et ce depuis 2005.
Le taux de fréquence des accidents du travail se situe à 21,9 accidents pour un million d’heures rémunérées (en baisse de 4,7 % par rapport à 2011). La tendance est encore plus marquée pour les accidents de trajet avec une baisse de 9,6 %.
Ces évolutions s’inscrivent dans la continuité d’une tendance de long terme à la baisse. Alors que le nombre de salariés du régime général a plus que doublé entre 1955 et 2008, le nombre d’accidents du travail a diminué de plus de 30 % sur la même période.
La fréquence des accidents du travail n’en n’est pas moins influencée par la conjoncture économique. Le ralentissement de l’activité économique se traduit par une baisse du volume d’emploi et une réduction de l’intensité du travail. À cela il faut ajouter une moindre propension à déclarer les accidents du travail de la part des salariés qui hésitent davantage, par crainte de perdre leur emploi, à signaler un accident en période de chômage plus élevé.
De manière assez logique, avec 42,9 accident du travail par million d’heures salariées en 2012, les ouvriers du régime général sont beaucoup plus exposés aux accidents que les employés (17,9), les professions intermédiaires (11,8) et les cadres (2,5). En revanche, la part des accidents graves et le taux moyen d’incapacité ne diffèrent pas beaucoup quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle.
Les hommes s’avèrent exposés à des accidents plus graves que les femmes :
- À catégorie socioprofessionnelle identique, la fréquence des accidents du travail des femmes et des hommes est comparable mais ces derniers subissent, en moyenne, des accidents plus graves. Cela s’explique par un effet de structure : les activités les plus risquées étant exercées en majorité par des hommes.
- En revanche, les femmes sont plus fréquemment victimes d’un accident de trajet que les hommes. L’explication est peut-être à rechercher dans le fait que, plus souvent à temps partiel que les hommes, elles sont soumises à un temps de trajet par heure de travail plus important que les hommes.