Après une mauvaise année 2014, le cru 2015 ne s’annonce pas meilleur pour les services à la personne.
Considéré comme un secteur d’avenir, les services à la personne payent les difficultés économiques des Français et les remises en cause régulières de leur cadre fiscal et social.
Dans une étude publiée le 10 février 2017, la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) affirme qu’en 2015, l’activité dans le secteur des services à la personne continue de reculer (-1,6 % après -1,2 % en 2014).
En 2015, 863 millions d’heures ont été rémunérées pour les activités de services à la personne exercées au domicile de particuliers, soit une baisse de 1,6 %. Le nombre d’heures dans ce secteur recule depuis 2011 après une croissance soutenue durant les années 2000.
Quels sont les services à la personne ?
Les activités de services à la personne sont définies comme les activités de garde d’enfants, d’assistance aux personnes âgées ou dépendantes ou d’entretien ménager réalisées au domicile de la personne ou dans l’environnement immédiat de son domicile.
Le recours à ce type de services peut s’effectuer de deux manières : l’emploi d’intervenant par le particulier ou le recours à un organisme prestataire.
Dans le premier cas, le particulier peut soit être l’employeur direct de la personne soit passer par une structure qui se charge des formalités administratives d’embauche en contrepartie d’une participation aux frais de gestion. Dans ce cas, les particuliers conservent leur responsabilité pleine et entière d’employeur.
En mode prestataire, l’organisme met à disposition du particulier ses intervenants. Le particulier est alors client de l’organisme qui lui facture la prestation.
L’explication se trouve dans une diminution des heures rémunérées par les particuliers employeurs (-3,3 %, après -2,5 % en 2014) qui n’est que partiellement compensée par la hausse continue de l’activité prestataire (+0,8 % après +0,7 % en 2014).