Le Président de la CNAVTS a récemment annoncé s’attendre à près de 180 000 départs en retraite anticipée pour carrière longue en 2015.
Le chemin parcouru est impressionnant ; en 2009, les retraites anticipées au titre des carrières longues représentaient 5 % des départs. En 2015, ce seront près de 25% des retraités qui partiront avant l’âge normal.
Quand on connait la situation financière déplorable des régimes obligatoires, ces chiffres sont stupéfiants !
Les raisons de cette évolution sont à chercher dans les modifications récentes.
Elles résultent de l’assouplissement des règles décidé en 2012 (décret du 2 juillet 2012), puis 2013 (loi retraite du 20 janvier 2014).
Désormais, tous ceux ayant commencé à travailler tôt (aujourd’hui moins de 20 ans) et qui ont validé au minimum tous leurs trimestres (le nombre de trimestres requis en plus de la durée d’assurance pour bénéficier du taux plein est variable selon la génération) peuvent partir à la retraite avant l’âge légal.
Le coût total de ce dispositif « carrière longue » est estimé à 3,4 milliards d’euros pour 2018.
On comprend certes la nécessité d’un départ plus précoce pour les personnes ayant exercé un emploi vraiment pénible.
En revanche, comment les départs anticipés peuvent-ils représenter une telle proportion alors que l’âge de départ en retraite en France compte parmi les plus précoces au sein des pays développés ?
Il doit y avoir une erreur quelque part…..