Marylise Lebranchu, Ministre de la fonction publique, avait estimé que la journée de franchise mise en place fin 2011 par le gouvernement Fillon était une mesure « injuste, inutile, inefficace et humiliante ».
Elle décidait ainsi de supprimer cette disposition.
Le résultat ne s’est pas fait attendre : les arrêts de travail – notamment de courte durée – repartent à la hausse.
Les conséquences de l’abrogation l’an dernier du jour de carence dans la fonction publique ont été immédiates. Selon une récente étude de Sofaxis, courtier en assurances pour la fonction publique, l’absentéisme des agents des collectivités locales est reparti à la hausse.
Le nombre d’arrêt maladie de courte durée pour 100 employés a en moyenne atteint 54 contre 48 en 2013.
La part des agents absents au moins une fois dans l’année pour raison de santé a augmenté à 30,6% contre 29,2% un an plus tôt.
Le taux d’absentéisme a atteint une moyenne de 8,7%.
En 2014, les agents ont été plus nombreux à s’arrêter, plus souvent, mais pour des durées d’arrêts moins longues qu’en 2012 et 2013, l’indemnisation dès la première journée d’absence leur étant désormais assurée.
La durée moyenne des arrêts maladie a ainsi été de 22 jours en 2014 contre 23 en 2013.
Le contraste reste fort avec les années précédentes. En 2012, lorsque fut instaurée la journée de carence pour les fonctionnaires, le nombre d’arrêt maladie pour 100 employés dans les collectivités territoriales était passé de 58 en 2011 à 49, puis a poursuivi sa baisse à 48 en 2013.
Les arrêts maladie d’une seule journée avaient chuté de 43% dans la fonction publique territoriale et de 40% dans les hôpitaux en 2012.
En plus du jour de carence supprimé, l’étude de Sofaxis explique la recrudescence du nombre d’arrêts maladie par le vieillissement des agents.
Toutes natures d’arrêts confondues, le coût moyen des absences, par agent employé, s’est établi l’an dernier en 2014 à 1921 euros.