La branche AT-MP du régime général a récemment publié ses résultats 2015.
La lecture en est instructive et révèle une grande stabilité des résultats.
Avec un indice de 33,9 accidents du travail avec arrêt pour 1 000 salariés, la fréquence des accidents du travail atteint un des niveaux les plus bas depuis 70 ans.
Les TMS se rencontrent surtout dans quelques grands secteurs : industrie agroalimentaire, industrie automobile, métallurgie, BTP, grande distribution, aide et soins à la personne.
Leur nombre s’établit en 2015 à 44 349 sur 50 960 cas de maladies professionnelles ayant entraîné un arrêt de travail ou une incapacité.
Les troubles musculosquelettiques (TMS) représentent, près de 87 % des maladies professionnelles
Les lombalgies liées au travail représentent à elles seules 20 % des accidents du travail et un coût proche du milliard d’euros, soit l’équivalent du coût de l’ensemble des autres TMS.
En dix ans, la part des lombalgies a ainsi progressé de 6 points, passant de 13 % des accidents du travail à 19 % malgré le contexte de baisse générale de la sinistralité.
Les causes de ces lombalgies sont des manutentions dans au moins 50 % des cas et des chutes dans moins de 10% des cas.
En revanche, le secteur des services à la personne (aide à domicile et hébergement médico-social) se situe à un niveau près de trois fois supérieur (92,7 AT pour 1 000 salariés). D’ailleurs la moyenne est en hausse de +4 % par rapport à 2014.
Cette situation va conduire la sécurité sociale à accentuer les opérations de prévention des lombalgies et des chutes au sein des Ehpad.
Pour les accidents de trajet, ils sont en voie de stabilisation tout comme les maladies professionnelles qui poursuivent leur baisse modérée depuis 3 ans.
Au total, ce sont près de 11 millions de journées de travail qui ont été perdues pour cause d’incapacité temporaire, soit 43 200 équivalents temps plein, et 381 décès qui sont imputés aux maladies professionnelles.