Selon le dernier baromètre annuel de la Drees, le sentiment de déclassement progresse chez les personnes âgées de 25 à 49 ans : 53 % d’entre eux estiment que la situation de leurs parents était meilleure.
Plus globalement, « la moitié des Français (46 %) considèrent que la situation de leurs parents était meilleure que la leur au même âge ». Une opinion qui a progressé de 10 points depuis 2004 mais qui a tendance à stagner depuis 2010. Ce sont les 65 ans et plus qui sont les moins enclins à partager ce sentiment : 35 % déclarent ressentir un tel sentiment de déclassement. Par ailleurs, si la moitié des Français sont optimistes pour leur propre avenir, seulement un tiers d’entre eux le sont pour leurs propres enfants ou pour les générations futures.
Par ailleurs, autre information intéressante, environ un Français sur deux estime que le système de protection sociale en matière d’assurance chômage et d’assurance vieillesse ne devrait bénéficier qu’aux cotisants
Selon le dernier baromètre annuel de la Drees, une écrasante majorité de Français se dit préoccupée par la pauvreté, le niveau de vie, le chômage ou l’avenir du système de retraite :
- 90 % d’entre eux se déclarent personnellement préoccupés par la pauvreté,
- 89 % expriment des craintes sur le niveau des salaires et l’évolution du pouvoir d’achat ou le chômage (88 %)
- mais aussi sur l’avenir du système de retraites (87 %).
Les problématiques de santé ont ainsi tendance à passer à l’arrière-plan : le Sida inquiétait personnellement huit Français sur dix en 2004, alors que 58 % s’en inquiètent aujourd’hui. Le cancer inquiète aussi un peu moins qu’avant (91 % en 2004, 83 % aujourd’hui).
Pour autant, trois personnes sur quatre estiment que leur situation présente est « bonne ». C’est notamment le cas des étudiants (92 % formulent un tel jugement sur eux-mêmes) et des personnes qui bénéficient d’un emploi à temps plein (86 %).
En revanche, une majorité de chômeurs (53 %) estiment que leur situation est mauvaise. Huit retraités sur dix s’estiment dans une « bonne situation ». C’est également le cas de près de neuf professions libérales ou cadres supérieurs sur dix.