La Cnav vient de dresser dans deux documents un bilan des évolutions en 2016 de la situation des retraités du régime général.
Plusieurs informations en ressortent : si le nombre global de retraités progresse, dépassant les 14 millions, le nombre de nouveaux entrants diminue nettement par rapport à l’année précédente (-5,9 %). Un changement de dynamique apparait aussi sur les pensions moyennes, qui ne progressent plus et diminuent même chez les nouveaux retraités.
L’allongement de l’âge légal a entrainé un ralentissement des départs en retraite
Le report de l’âge légal de départ à 62 ans provoque un premier effet significatif avec une diminution de 5,9 % du nombre d’attribution de nouvelles retraites, de droits directs ou dérivés : 782 514 pensions ont été ouvertes en 2016, contre 831 376 en 2015 (la hausse avait été de +3,3 % par rapport à 2014). Malgré ce ralentissement, le nombre global de pensions versées augmente encore, passant de 13 854 832 à 14 024 638.
En parallèle, l’âge moyen des retraités a encore augmenté, passant de 73,8 ans à 73,9 ans.
- Le nombre de départs en retraite anticipée pour « longue carrière » change aussi de dynamique en 2016, diminuant désormais, passant de 171 557 en 2015 à 167 659 départs.
- A l’inverse, le nombre de retraites progressives est en hausse avec 8 895 attributions au cours de l’année 2016 contre 3 871 au cours de l’année 2015. Parmi l’ensemble des retraités en paiement au 31 décembre 2016, 11 561 sont en retraite progressive contre 5 208 l’année précédente.
Stagnation nouvelle des pensions
A côté de cette baisse du nombre de nouveaux retraités, l’année 2016 fait ressortir un phénomène nouveau : la fin de la progression continue au cours des dernières années de la pension moyenne de base des nouveaux retraités.
La pension moyenne des nouveaux retraités est même en légère baisse vis-à-vis de celle des nouveaux entrants de 2015. La pension de base mensuelle moyenne – pour une carrière complète au régime général, en tenant compte des majorations de 10 % pour enfant – s’élève ainsi à 1 090 € en 2016, contre 1 098 € en 2015.
Cette tendance proche de la quasi-stagnation s’explique largement par le choix de non-revalorisation des pensions.