Le rapport de la Cour des comptes est formel : le déficit de la sécurité sociale ne se réduit presque plus depuis 2011. Il s’établit ainsi à 0,6 % du PIB.
Si les objectifs de dépenses de l’assurance maladie et des régimes obligatoires ont été tenus, les recettes ont pâti de la faible croissance de l’activité économique,
Cette faiblesse des recettes rend la diminution du déficit public plus lente que la moyenne des pays de la zone euro. Et pourtant, les prélèvements obligatoires ont beaucoup augmenté.
Mais ceci explique justement cela. En appliquant une forte hausse des impôts et des charges sociales, les mesures de ces dernières années ont cassé la croissance.
Conséquence logique, la France est désormais plus endettée que la moyenne de la zone euro, les dépenses publiques françaises ayant représenté 57,1 % du PIB (soit une hausse de 0,4 point par rapport à 2012). La Cour souligne qu’il s’agit, en France, du niveau le plus élevé depuis plus de 50 ans.
Dans ce contexte, et pour assurer le respect des engagements européens de la France, la Cour des comptes suggère de créer « une loi de financement de la protection sociale obligatoire » comprenant notamment les régimes obligatoires de base et complémentaires ainsi que le régime d’indemnisation du chômage.
Mais il y a fort à parier que cela ne changera rien tant qu’une politique sérieuse de l’offre n’aura été engagée.
Dans le même temps, le Medef publie son carnet de santé de la France, dénonçant « une situation d’urgence quant aux dépenses publiques ». Basé sur les chiffres officiels ce document vise à mettre en lumière « de manière crue la situation très dégradée de la France ». Selon le MEDEF « Cette situation illustre la nécessité d’agir plus fort et plus vite sur le front des dépenses publiques qui est la clé de voûte de la réussite du Pacte de responsabilité lancé par le gouvernement.