La « robolution » est en marche et il va nous falloir l’organiser.
Signe de cette évolution, le Parlement Européen appelle la Commission européenne à préparer une directive sur l’essor de la robotique et de l’intelligence artificielle.
Il est vrai que cette nouvelle révolution industrielle, par ses impacts considérables sur le travail, l’emploi, et tous les aspects de la vie quotidienne, ouvre un champ considérable de questions économiques, éthiques, juridiques et bien évidemment de financement de la protection sociale.
Le rapport préconise d’établir une classification des robots autonomes et intelligents, de leur imposer une immatriculation individuelle et d’harmoniser le cadre éthique et les normes techniques.
Il pointe surtout les risques induits sur la viabilité des régimes de Sécurité sociale et avance en réponse deux pistes chocs :
- Obliger les entreprises à « notifier l’étendue et la part de la contribution de la robotique (…) à leurs résultats financiers, à des fins de fiscalité et de calcul des cotisations sociales »;
- Et « envisager sérieusement l’instauration d’un revenu universel de base ».
Les eurodéputés veulent une « taxe robot » compensant les dégâts sociaux.
Reste que cette taxe sera complexe à bâtir car elle dépendra du rapport entre les postes détruits par automatisation et ceux, plus qualifiés, créés pour accompagner le progrès. Or sur ce point, les études disponibles divergent.
Un nouveau monde s’ouvre à nous, rempli de promesses et de craintes.
C’est en nous en emparant que nous éviterons qu’il ne s’impose à nous, au risque d’être balayés.
Il faut donc nous mettre au travail, faute de quoi nous serons bons pour ….. le revenu universel.