Les jeunes Français s’inquiètent pour leur retraite.
Ils n’en demeurent pas moins attachés aux régimes obligatoires.
La Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES), dans une enquête publiée en août 2016, s’est intéressée à déterminer le modèle de protection sociale auquel aspirent les jeunes Français mais aussi leur perception à l’égard de la retraite.
Les 3/4 des jeunes préoccupés par l’avenir du système de retraite
De manière générale, les jeunes Européens se considèrent en moindre position sociale que la famille dans laquelle ils ont grandi. Et ce à la différence des générations nées avant eux.
Point guère surprenant, les jeunes Français sont globalement moins optimistes pour leur avenir que les autres jeunes Européens.
- 74% des moins de 25 ans se déclarent préoccupés par l’avenir du système de retraite. Les plus inquiets quant à leur niveau de vie futur à la retraite sont les 30-34 ans.
Il faut dire, lorsqu’ils parviendront à la retraite, qu’ils ne connaitront pas la situation actuelle où le niveau de vie médian des actifs occupés et des retraités ne diffère que de 1 600 euros annuels (20 590 euros contre 22 210 euros).
Conséquence de cette situation, sur la période 2012‐2014, les jeunes de 18 à 29 ans anticipent en moyenne qu’ils pourront prendre leur retraite à 66 ans et demi, contre 66 ans pour les 30‐39 ans et 65 ans pour les 40‐44 ans.
Il est intéressant d’observer la distorsion d’âge de départ à la retraite avec les projections du Conseil d’orientation des retraites. Si l’âge moyen de départ à la retraite a fortement progressé à la suite des diverses réformes des retraites, le COR évalue aujourd’hui celui‐ci à 61 ans et pense qu’il s’établira à 64 ans en 2045, bien en dessous des anticipations formulés dans le Baromètre de la DREES.
La part entre l’Etat et le privé
Les moins de 30 ans sont 43 % à penser qu’en France, la solidarité est avant tout l’affaire des individus et des familles.
Dans le même temps, les jeunes pensent majoritairement que le système de protection sociale est un frein à la sortie de la crise plutôt qu’une protection.
L’étude de la DREES démontre que les jeunes adultes se prononcent pour une contribution plus forte des individus et des entreprises au financement de la protection sociale. Ils estiment souhaitable que les entreprises cotisent plus pour la protection sociale (46 % à le penser avant 30 ans mais 38 % de 30 à 59 ans).