Une récente enquête réalisée par Swiss Life et l’Ifop auprès des médecins généralistes montre que les médecins sont intéressés pour prescrire l’activité physique comme une véritable thérapeutique. Même si des obstacles restent à surmonter, ce sondage souligne le bon accueil réservé par le corps médical à l’idée de prescrire le sport sur ordonnance
Avec ce colloque organisé le 4 novembre, réunissant médecins, chercheurs, associations, élus, Swiss Life a voulu favoriser le débat sur le thème « Sport et activité physique : comment favoriser la prescription médicale ? ».
À cette occasion, Swiss Life a présenté une étude, menée pour par l’institut Ifop, sur « les médecins généralistes et la prescription médicale du sport ». Elle conclut au soutien massif des médecins à l’amendement au PLMSS les autorisant à prescrire des activités physiques : 82 % d’entre eux considèrent que cette prescription par le médecin traitant est « une bonne idée ».
Il faut d’ailleurs avoir à l’esprit que la prescription d’activités physiques est déjà une pratique assez répandue chez les médecins généralistes : 74 % d’entre eux en ont déjà prescrit au moins une fois à un patient, même s’il s’agit davantage de conseil que de véritable prescription.
Les médecins estiment aussi qu’un cadre adapté les aiderait à prescrire davantage d’activités physiques :
- 26 % des généralistes prescriraient davantage d’activités physiques s’ils recevaient un référentiel ou un guide de prescription du sport.
- 21 % le ferait davantage à la suite d’une formation sur ce type de prescription ou si l’activité physique était prise en charge par un organisme habilité (18 %).
Concernant le partage entre les acteurs, si les médecins jugent à 92 % qu’il est de leur responsabilité de promouvoir l’exercice physique, 57 % estiment également que la sensibilisation relève également des complémentaires santé.
Enfin, pour le financement, les généralistes tendent à s’inscrire dans une logique de responsabilité individuelle : pour eux, le financement des activités physiques devrait être pris en charge par les personnes concernées (49 %) et non par la sécurité Sociale (25 %) ou les mutuelles (19 %).
Ils divergent en cela des attentes exprimées par les particuliers, ces derniers estimant que cette prise en charge devrait avant tout relever de la sécurité sociale (39 %) ou des mutuelles (35 %) mais pas des personnes concernées (15 %).
Il y a encore un peu de chemin à faire avant que les Français n’aient intégrés que leur santé, c’est d’abord eux que cela concerne et qu’ils doivent la prendre en main.
Mais les choses vont quand même dans la bonne direction et l’implication du corps médical devrait accélérer l’évolution.