C’est particulièrement vrai à l’égard de nos partenaires Européens.
Selon l’office statistique de l’Union européenne, les dépenses de protection sociale de la France s’élèvent à 34,3% du PIB, soit le taux le plus élevé de l’Union européenne.
Selon une note d’Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, publiée le 21 décembre 2016, depuis 2011, les dépenses de protection sociale ont augmenté de 0,4 point dans l’Union européenne, passant de 28,3% du PIB en 2011 à 28,7% en 2014,.
En 2014, les deux principales sources de financement sont
- Les cotisations sociales pour 54%
- Les contributions publiques provenant des impôts (comptant pour 40% des recettes totales),
La part de PIB consacré à la protection sociale diffère d’un État membre à l’autre.
En 2014, ces dépenses représentaient plus d’un tiers du PIB en France (34,3%), qui détient le record européen face aux autres pays :
- 30,3% en Belgique,
- 30% en Italie,
- 27,4% au Royaume-Uni
- 29,1% en Allemagne.
En revanche, les dépenses de protection sociale sont inférieures à 20% du PIB en Lettonie, en Lituanie, en Roumanie, en Estonie, en Bulgarie et en Slovaquie.
Ces écarts reflètent des différences de niveaux de vie. Ils illustrent aussi la diversité des systèmes de protection sociale, ainsi que des structures démographiques, économiques, sociales et institutionnelles propres à chaque État. Ils correspondent aussi à des choix politiques.
La répartition des dépenses de protection sociale par type de prestations fournit des informations intéressantes
Par rapport à l’Allemagne et au Royaume-Uni, La France engage, en pourcentage, des dépenses plus importantes pour les retraités et les chômeurs et moins élevées pour la santé et la famille.
Prestations familiales
Comptant pour 8, 5 % des prestations sociales totales en Europe, elles s’élèvent à 7, 8 % en France.
Pour les Pays-Bas cette part de dépense est la plus faible avec 3, 1 % du total ; la plus haute est relevée au Luxembourg avec 15, 6 % du total des dépenses. Ces dépenses pour la Famille et l’Enfance atteignent 11, 3 % du total en Allemagne et 10, 44 % en Angleterre.
Prestations vieillesse
La principale dépense de protection sociale dans l’Union européenne provient des pensions de vieillesse et de survie, qui représentent 45, 9 % des dépenses totales.
Pour la France, les pensions de vieillesse et survie comptent pour 45, 4 % dans le total des dépenses de protection sociale.
Ce pourcentage est à 43, 1 pour le Royaume-Uni et à 39, 2 pour l’Allemagne.
C’est en Grèce et Pologne que les pensions pèsent le plus lourd en représentant de 65 % à 60 % des dépenses de protection sociale.
Le poids des pensions vieillesse n’est que de 29, 8 % dans le total de ces dépenses en Irlande.
Prestations maladie, soins de santé et invalidité
Ces prestations représentent 36, 5 % du total des dépenses de protection sociale de l’Union européenne.
Principal poste de dépenses en Irlande (40, 6 %) et Allemagne (42, 8 %), les prestations maladie, soins de santé et invalidité représentent 37, 2 % des dépenses au Royaume-Uni, soit plus qu’en France avec 35 % des dépenses totales. La part tombe à 23, 3 % à Chypre.
Prestations chômage
Les dépenses liées au chômage ne représentent que 5, 1 % du total des dépenses de protection sociale de l’Union européenne.
La France y consacre 6, 2 % du total de ces dépenses, alors que l’Allemagne n’y affecte que 3, 9 % des dépenses et le Royaume-Uni 1, 7 %, signe de vitalités bien différentes du marché de l’emploi
Prestations logement & exclusions sociales
Représentant 4 % du total des dépenses en Union européenne, elles atteignent 5, 5 % du total des dépenses en France.
Le Royaume-Uni y consacre la part la plus importante par rapport aux autres Etats de l’Union avec un taux à 7, 7 %. Le taux est à 2, 8 % en Allemagne. Les différences du marché de l’immobilier entre les Etats peuvent aussi expliquer ces écarts.