La tendance amorcée depuis les années 2000 se confirme.
D’ici 2020, près de 8 millions de baby boomers devraient définitivement quitter le marché du travail, c’est ce qu’annonce une note récente publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Ces départs en nombre représentent un enjeu tant pour l’équilibre financier du système de retraite que pour le renouvellement de la main-d’œuvre dans les régions et les métiers les plus concernés.
Opportunité de second souffle pour le marché de l’emploi aurait-on pu croire ?
Envol tant attendu des opportunités d’embauche pour les jeunes générations ?
Malheureusement… ne rêvons pas !
L’Insee précise qu’il est difficile d’en déduire le nombre de postes à pourvoir, car, comme nous l’avons appris à nos dépends, l’emploi se détermine également par des « hypothèses économiques concernant l’évolution de la croissance, du chômage et de la productivité« . En témoigne un taux de chômage record, notamment chez les jeunes (23.4% ce mois-ci), clairement représentatif d’un marché du travail qui n’arrive plus à absorber les nouveaux entrants, malgré ce mouvement de départs massifs entamé depuis plus d’une dizaine d’années.
Au-delà de ce pessimiste mais non moins réaliste constat, ce phénomène menace surtout l’équilibre du système de retraites. Il faudra indéniablement se tourner vers une protection sociale du XXIème siècle, qui en plus d’intégrer des scénarios basés sur des calculs réalistes devront tenir compte des paramètres d’évolution technique et technologique dans le domaine de la santé.
Une petite note positive toutefois. Les services aux particuliers et aux collectivités – employés de maison, aides à domicile, aides ménagères, assistante maternelles… – s’annoncent les plus touchés, avec 38% de départs en retraite. Gageons que l’augmentation du nombre de retraités entraînera un essor de ces métiers.