La France est hyper socialisée et surendettée. Le constat est connu de longue date. Mais il est intéressant de disposer de points de comparaisons en matière de dépenses sociales. Les résultats s’avèrent très instructifs.
Selon les données des agences internationales (FMI, Banque Mondiale), nos performances sont les suivantes :
- Population : avec ses 65 millions d’habitants, la France représente environ 1% de la population humaine.
- Le PIB mondial est d’environ 50.000 milliards d’€. Avec ses 2.000 milliards, le PIB français, s’élève donc à 4% du PIB mondial. Relevons d’ailleurs que cette proportion de 4%, est très stable depuis les années 1950.
Dans un récent rapport, l’Organisation internationale du travail a évalué que les dépenses sociales (retraites, assurance-chômage, accidents du travail, prestations familiales, couverture santé) représentent au total 9% du PIB mondial, soit près de 4 500 milliards d’€.
Avec le Danemark, la France est le pays qui consacre la plus grande part de sa richesse nationale à la Protection sociale.
- Cela représente autour de 33 % du PIB : En 2011, ce sont 670 milliards d’€, soit 15 % des 4.500 milliards de dépenses sociales mondiales.
Dans l’absolu, rien ne permet de dire qu’il y a trop en France et pas assez ailleurs, ou bien pas assez ailleurs et juste ce qu’il faut en France.
Pour avoir une vision d’ensemble plus précise, il faut prendre en compte aussi l’endettement public :
- En 2011, l’endettement public mondial s’élève à 35.000 milliards d’€.
- Avec ses 2.000 milliards, la France ne compte que pour 6% de la dette publique mondiale alors qu’elle représente 26 % pour les Etats-Unis et 24 % pour le Japon.
Ainsi la France s’avère beaucoup plus dépensière sur le plan social que publiquement surendettée.
Finalement, moins de 1% de la population mondiale consomme et finance environ 15% de la protection sociale mondiale tout en devant rembourser 6 % de la dette publique totale.