Décidément, les problèmes de dettes se généralisent. C’est maintenant au tour des hôpitaux d’être en difficulté
Dans un rapport publié le 11 avril, la Cour des comptes estime que la dette des hôpitaux publics se trouve à un niveau « critique », après avoir triplé en 10 ans pour atteindre plus de 29 milliards d’euros fin 2012 entraînant des tensions de trésorerie.
L’endettement hospitalier représente désormais 1,4 % du PIB, soit 29,3 milliards d’euros. Selon la Cour des Comptes, il pourrait mettre les hôpitaux « dans l’incapacité de financer à l’avenir leurs investissements courants. »
Les financements à court terme sont « plus difficiles à mobiliser », en raison des « réticences des banques à accorder des crédits à court terme au secteur hospitalier. »
Comme en leur temps de nombreuses collectivités locales, les hôpitaux ont été nombreux à souscrire des emprunts dits « structurés » (à taux variable). Certains se sont avérés toxiques et leur exposition est dangereuse.
La progression spectaculaire de la dette trouve son origine dans une politique de soutien à l’investissement qui a privilégié l’endettement.
Dans ce contexte, la Fédération hospitalière de France (FHF, hôpitaux publics) a dévoilé un plan de 5 à 7 milliards en cinq ans. Ce plan évoque des suppressions de postes mais pas de fermeture d’établissements.
Avec 1,123 million d’emplois et 36 % des dépenses de santé (59 milliards d’euros), l’hôpital est un des piliers du système de soins. La FHF a déclaré vouloir s’attaquer à une réforme de structure, et cesser « la politique du rabot qui consiste à répartir aveuglément les coupes budgétaires. »
Les sérieuses réformes de structures vont elles enfin être sérieusement engagées ?
Nécessité risque fort de faire loi, tant la situation financière de notre système de protection sociale est obérée.