Le conseil d’administration de la Carmf, qui gère notamment le régime de retraite complémentaire obligatoire des médecins, a voté le samedi 30 janvier 2016 en assemblée générale une réforme visant à aligner l’âge de départ sur le régime général (62 ans), sans subir d’abattement comme c’est le cas aujourd’hui.
La valeur du point est réduite de 13 % pour les affiliés qui prendront leur retraite à partir du 1er janvier 2017.
Actuellement, les médecins peuvent partir à la retraite à 62 ans, c’est-à-dire l’âge de départ en retraite dans le régime de base. Mais ils subissent un abattement complémentaire de 5 % par année manquante par rapport à 65 ans, qui est l’âge du taux plein dans le régime complémentaire.
Le consensus trouvé le 30 janvier prévoit que si les médecins choisissent de continuer leur activité après 62 ans, ils bénéficieront, en plus des points acquis par leurs cotisations, de 5 % supplémentaires de retraite par an (1,25 % par trimestre) jusqu’à 65 ans et de 3 % supplémentaires par an (0,75 % par trimestre) de 65 à 70 ans. La valeur du point est cette fois réduite de 13 % pour les affiliés qui prendront leur retraite à partir du 1er janvier 2017. Ainsi, « le niveau de la retraite sera légèrement supérieur au niveau actuel avant 65 ans, et égal à 65 ans », indique la Carmf. Et après 65 ans, la majoration annuelle de 3 %, qui n’existait pas auparavant, « récompensera ceux qui travaillent plus longtemps ».
La réduction du montant de la retraite à 65 ans contenue dans le projet initial a été finalement abandonnée et la retraite à 62 ans restera toujours possible, comme c’est le cas actuellement dans quasiment les mêmes conditions, de même qu’à 65 ans.
Mais est-ce bien sage de ne procéder à une réforme assez timorée, alors que même s’il dispose de réserves financières, le problème demeure de l’équilibre à moyen terme de ce régime techniquement en déficit.
Les mésaventures de l’ASV, bien connues des médecins, n’auront-elles servies à rien ?
Pour entrer en vigueur, cette réforme doit toutefois recevoir l’agrément des tutelles.