Selon les statistiques publiées par l’Insee le 30 mai 2016, le déficit public pour 2015 est à 3,6 % du PIB (75,5 milliards d’euros), contre 3,5 % du PIB prévu précédemment.
En 2015, le solde de la sécurité sociale s’établit à -5,8 milliards d’euros, après -7,9 milliards en 2014. Le déficit des comptes sociaux continue ainsi de se réduire, sous l’effet d’une progression des dépenses moins forte que celle des recettes.
Les recettes de la sécurité sociale ralentissent en 2015 (+ 1,1 % après + 2,5 %) :
- Les cotisations sociales décélèrent (+ 1,0 % après + 2,7 %), avec le renforcement des allègements généraux et la réduction du taux de cotisation famille pour les salaires inférieurs à 1,6 Smic et pour les travailleurs indépendants.
- La hausse des cotisations est également pénalisée par une croissance limitée de la masse salariale (+ 1,7 % en 2015).
- L’augmentation des recettes fiscales (+ 1,5 % après + 3,0 % en 2014) est freinée par l’instauration d’un abattement sur la contribution sociale de solidarité des sociétés.
Mais les dépenses décélèrent plus fortement (+ 0,7 % après + 2,3 %), avec :
- Le transfert à l’Etat du financement d’une partie des allocations logement pour compenser les pertes de recettes liées au Pacte de responsabilité.
- Les prestations sociales qui continuent de freiner (+ 1,9 % après + 2,2 %) :
- Les prestations familiales se replient, sous l’effet de la baisse des allocations familiales en fonction des revenus depuis 1er juillet 2015.
- Les prestations vieillesse décélèrent également de par le gel des pensions de base au 1er octobre 2014.
- Enfin la progression des dépenses d’assurance maladie est contenue (+ 2,0 %), avec une exécution conforme à l’Ondam.
- Cependant, les dépenses d’indemnisation du chômage restent dynamiques à cause de la situation désastreuse du marché du travail.
En l’absence de toute réforme sérieuse touchant à la protection sociale, la situation financière de notre pays s’avère de plus en plus catastrophique : la dette publique au sens de Maastricht s’élève à 2 097 Md€ fin 2015 après 2 040 Md€ un an plus tôt, soit une augmentation de plus de 56 Md€.
Elle atteint 96,1 % du PIB, après 95,3 % fin 2014.
Pendant que certains s’écharpent sur une loi travail tenant plus de la réformette et que les autres se passionnent pour la Coupe de l’UEFA (c’est selon les goûts), les finances de notre pays se rapprochent de plus en plus de la faillite, sans que cela ne semble émouvoir sérieusement la majorité des Français !
Etude complète sur le site de l’INSEE : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1598