Selon l’étude de Willis Towers Watson intitulée Global Pension Assets Study (GPAS), les actifs des fonds de pension des institutionnels sur les 19 principaux marchés pesaient à la fin 2015 près de 35 400 milliards de dollars US.
Source de financement des économies des pays développés, l’absence de fonds de pensions en France interpelle.
Les actifs des fonds de pension des institutionnels sur les 19 marchés principaux représentent l’équivalent de 80 % du PIB des pays sous-jacents et environ 35 % des actifs institutionnels à disposition des investisseurs sur les marchés financiers dans le monde.
En 2015, la valeur de ces actifs a suivi une évolution en dents de scie.
Si leur valeur n’a guère évolué en 2015, l’étude met en avant plusieurs changements significatifs :
- Une forte évolution vers la mise en place de fonds de pension à contribution définie
- La concentration des fonds de pensions sur leurs chaînes de valeur interne
- L’amélioration de la gouvernance
- La priorité croissante à la gestion des risques
- L’attention de plus en plus marquée à l’égard du développement durable et des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Ces chiffres interpellent sur la capacité de financement des entreprises dont notre pays se prive en ayant privilégié largement la technique de répartition pour les retraites.
Cela ne peut qu’encourager le Gouvernement à délaisser les normes prudentielles de Solva II, inadaptées pour la retraite des régimes supplémentaires.
Le dossier est en cours d’examen à Bercy.
Il importe que la sagesse l’emporte et que la France ne se « tire pas une balle dans le pied » en s’infligeant des normes que tous nos partenaires se sont épargnées.