Le pragmatisme des Français, loin des grandes déclarations de principe, n’est plus à prouver.
Les résultats du 7e baromètre Odoxa sur la santé de demain publiés fin février 2017 l’illustrent abondamment.
Ils montrent ainsi que 85 % des Français estiment nécessaire la mise en place, pour les médecins, d’un mécanisme de « recertification obligatoire des compétences ». De plus, ils sont 56 % à se dire prêts à consulter auprès d’une infirmière plutôt qu’un médecin « si cela permettait de garantir la permanence des soins ».
Ainsi, alors que les Français estiment très majoritairement que leur médecin « maîtrise les connaissances médicales les plus à jour », la confiance n’exclut donc pas le contrôle.
Plus de 66% des Français interrogés estiment que la santé connectée peut être une véritable solution pour une meilleure prise en charge du vieillissement. Pour autant, les nouvelles technologies, notamment les objets connectés, leur paraissent « encore sous-utilisées et méconnues » des médecins et acteurs de santé. Les Français sont 77 % à juger que ces objets connectés sont insuffisamment financés par l’État et/ou la sécurité sociale pour en assurer un réel développement.
Ce serait particulièrement vrai en matière d’aide au vieillissement : plus des trois quarts des personnes interrogées pensant que les objets connectés sont une « opportunité pour aider au maintien à domicile des personnes âgées » (78 %) et une « opportunité pour améliorer la prévention » (77 %).
D’ailleurs, 83 % des Français trouvent que les nouveaux services ne sont que peu évoqués dans le débat politique à l’approche de l’élection présidentielle et des législatives de 2017.
Interrogés sur leur perception de l’efficacité d’une série de mesures destinées à réduire le déficit du système d’assurance maladie, les Français :
- Placent en tête le fait de favoriser les soins ambulatoires au détriment des dépenses d’hospitalisation (83 %),
- Souhaitent inciter les médecins à réduire les arrêts maladie (73 %)
- Veulent développer le recours aux médicaments génériques (72 %).
- Enfin, plus de 68 % des Français jugent que l’intégration des mutuelles à la sécurité sociale pour une prise en charge à 100 % des frais de santé contribuerait à cet objectif de réduction du déficit de la branche maladie.
Nos concitoyens se montrent ainsi très innovants concernant les technologies et dans le même temps, farouchement Etatistes sur la question des mutuelles.