La Drees a publié mi- juillet une étude portant sur les 728 000 résidents d’établissements pour personnes âgées recensées en 2015.
Ce rapport met en évidence le mouvement structurel de médicalisation des établissements. Malgré les tentatives de promotion des logements intermédiaires, il montre que les personnes âgées entrent en établissement de plus en plus tard, et de plus en plus dépendantes.
La proportion d’Ehpad augmente ainsi depuis 2011, au détriment des établissements non médicalisés (foyers logements ou les maisons de retraite).
Dans ces deux types de structures, le nombre de résidents a diminué depuis 2011, malgré les tentatives de pouvoirs publics pour promouvoir les formes de logement intermédiaires.
Autre indicateur instructif, l’âge des résidents. Ainsi, le recul de l’âge à l’entrée en établissement est en partie dû aux mesures de politiques publiques encourageant le maintien des personnes âgées à domicile. Il traduit aussi pour partie le vieillissement de la population :
- Fin 2015, la moitié des personnes âgées vivant en établissement ont plus de 87 ans et 5 mois, soit un an de plus qu’en 2011
- Entre 2011 et 2015, la proportion des plus de 90 ans en Ehpad est passée de 29 à 35 %.
Dans le même temps, le niveau de dépendance s’accentue, avec plus de la moitié des résidents d’Ehpad classés en GIR 1 ou 2 (qui sont les degrés les plus importants de dépendance). Même parmi les résidents les moins âgés en Ehpad (moins de 70 ans), le niveau de dépendance s’est accru, avec 42 % classés GIR 1 ou 2.
En outre, même chez les nouveaux résidents entrant en établissement, le niveau moyen de perte d’autonomie a progressé.
Les Français veulent le plus souvent achever leur vie chez eux. En toute logique, les personnes les plus dépendantes se trouvent dans les établissements spécialisés.