Plus de 20% des dépenses de santé sont gaspillées.
C’est le chiffre avancé dernièrement par l’OCDE.
Cette information a accompagné la présentation du rapport de L’OCDE (Organisation de coopération et développement économique) alertant sur l’inutilité d’au moins 20 % des dépenses de santé sur les 35 pays membres étudiés.
Le rapport recense :
- Les dépenses sans valeur ajoutée pour le patient ou les traitements pouvant être réalisés à moindre coût.
- La sous-utilisation des médicaments génériques, la prescription non justifiée d’antibiotiques ou le recours excessif aux urgences.
- Le recours à des actes médicaux non justifiés, comme des césariennes ou des examens inutiles d’imagerie.
Sans aller jusqu’à transformer les systèmes de soins, l’OCDE préconise de travailler au changement des comportements des professionnels de santé comme des patients.
La lutte contre le gaspillage permettrait de libérer des ressources alors que dans le même temps l’OCDE alerte sur l’envolée des prix des médicaments innovants.
Pour cet organisme, une nouvelle approche s’impose face à la hausse des médicaments innovants.
Les pouvoirs publics doivent pour cela agir pour favoriser le développement des innovations en santé tout en maîtrisant l’impact sur les dépenses publiques de santé.
Le rapport donne l’exemple du prix de lancement des médicaments contre le cancer en forte augmentation, sans pour autant apporter un bénéfice pour la santé des patients dans la même proportion. A titre d’exemple, aux USA, le prix de lancement des médicaments anticancéreux par année de vie gagnée a été multiplié par 4 en moins de 20 ans.
De vraies sources d’économies existent donc pour améliorer l’équilibre de nos systèmes d’assurance maladie.