On pense souvent que plus on est âgé, plus on dépense pour sa santé.
Une récente étude de l’Irdes montre que les choses sont un peu plus compliquées.
En toute logique, on estime que l’âge est le principal facteur pour expliquer la hausse des dépenses de santé chez les personnes âgées.
Quand on y regarde de plus près, c’est en réalité le niveau de fragilité qui s’avère le principal déterminant.
C’est à cette conclusion qu’aboutissent deux chercheurs de l’Irdes, dans une publication mise en ligne ce mardi 7 juin 2016.
Selon cette étude, le surcoût de prise en charge sanitaire – pour la seule partie soins ambulatoires – d’une personne en situation de fragilité s’élève entre 1 270 et 1 770 euros par an.
Mais de quoi parle-t-on en évoquant la fragilité. Les auteurs de l’étude en donnent une définition : « une diminution de la résistance de la personne face au stress qui augmente sa vulnérabilité et l’expose à un risque d’accidents, comme les chutes, et d’évolution vers la dépendance. »
Sur cette base, ils montrent que les dépenses de santé varient fortement selon ce niveau de fragilité.
A l’issue de ce travail, les chercheurs de l’Irdes tirent des conclusions significatives, « Si des travaux futurs corroborent ce résultat, les conséquences pour la politique publique pourraient être profondes : alors que le vieillissement de la population est une tendance de long terme difficile à modifier, l’amélioration de l’état de santé des populations vieillissantes offre des marges de manœuvre exploitables dans le plus court terme. »
Un enjeu essentiel en matière de dépenses publiques !