Les premiers jours de janvier permettent de procéder au bilan de l’année écoulée.
2014 était restée marquée d’une « pierre noire » pour les professionnels de la protection sociale : compte pénibilité, contrats responsables, fiscalisation des retraites à prestations définies,…
2015 n’aura guère été meilleure, les vrais problèmes étant ignorés et les sujets secondaires faisant l’objet d’une débauche de législation !
L’an passé à la même époque, j’avais pointé l’origine de cette situation : la propension de l’Etat à s’occuper de ce qui ne le regarde pas.
Le diagnostic n’a hélas guère varié :
Les sujets secondaires ont été une fois encore sur le devant de la scène :
- La généralisation de la complémentaire santé
- Le bouleversement des règles des contrats responsables
- La publication des décrets relatifs au compte pénibilité
- La réflexion sur le compte personnel d’activité
Alors que les vrais problèmes ne sont toujours pas traités :
- Un rééquilibrage massif de notre système de retraite, passant par un report significatif de l’âge de départ et un effort financier reposant sur les retraités pour épargner les jeunes actifs
- Une politique sérieuse de prévention des risques en matière de santé, et non les mesurettes habituelles
- Un effort marqué pour la prise en charge des personnes invalides et dépendantes
- Une politique d’hébergement digne de ce nom pour les personnes handicapées contraintes parfois de s’expatrier pour trouver un logement
- Etc,….
Pendant ce temps, la France poursuit son endettement pour financer un modèle social dont les défauts deviennent tellement criants que sa légitimité en est atteinte.
N’oublions jamais le principe tout simple d’une bonne gestion : si on dépense plus qu’on encaisse, une fois la capacité de crédit atteinte, c’est l’ajustement des dépenses et des recettes ou la faillite. Dans tous les cas cela fait très mal et nous n’en sommes plus très loin.
Cela ne m’empêchera pas de vous souhaiter une excellente année 2016 à vous et tous ceux qui vous sont chers.