En ces premiers jours de janvier, vient le moment de se poser et de s’interroger sur l’année qui s’est achevée.
2014 restera marquée d’une « pierre noire » pour les professionnels de la protection sociale : compte pénibilité, contrats responsables, fiscalisation des retraites à prestations définies,… cette année demeurera la caricature des maux de notre système.
La cause essentielle : un Etat qui abandonne son rôle de régulateur des grands équilibres pour s’impliquer dans ce qu’il ne sait pas faire : la définition dans le détail de la manière dont les entreprises et les particuliers doivent se comporter.
Quand je lui demandais ce qu’elle retenait des dernières évolutions en matière de régimes collectifs, la directrice juridique et fiscale d’un des plus grands groupes d’assurances me déclarait dans un cri du cœur : « Plus jamais ça ! ».
J’ai trouvé son expression des plus justes, tant elle traduit l’exaspération justifiée des professionnels et des entrepreneurs face aux changements permanents de la législation sociale.
L’origine de ce mal apparait de plus en plus évidente : la propension de l’Etat à s’occuper de ce qui ne le regarde pas.
Les exemples sont innombrables.
N’en citons qu’un seul qui traduit l’absurdité d’une intervention publique dévoyée : la définition des postures pénibles dans le cadre du Compte Pénibilité.
- Des points seront attribués si un salarié travaille pendant au moins 900 heures par an avec maintien des bras en l’air à une hauteur située au-dessus des épaules, position accroupie ou à genoux ou encore position du torse en torsion à 30 degrés ou positions du torse fléchi à 45 degrés.
- Pour éviter cela, on pourrait mettre au point des corsets à porter obligatoirement en bloquant la torsion à 29 degrés ou du torse fléchi à 44 degrés…. Cela pourrait même créer de l’emploi compensant les licenciements imposés aux entreprises par une perte supplémentaire de compétitivité.
Pour 2015, faisons un rêve : que les charges supplémentaires imposées aux entreprises pour la gestion de ces dispositifs soient compensées par un crédit d’impôt financé par des réductions sur le budget de l’Etat.
Economie administrée, quand tu nous tiens !
Cela ne m’empêchera pas de vous souhaiter une excellente année 2015 à vous et tous ceux qui vous sont chers.